Le château de Groussay par Charles de Beistegui

Décorateur et collectionneur d’art français, Charles de Beistegui est un artiste fasciné par l’aménagement. Il va faire du château de Groussay une oeuvre originale et esthétique, empreinte du « goût Beistegui ».

Issu d’une famille basque, immigrée au Mexique, qui a fait fortune dans les mines d’argent, Charles de Bestegui étudie en Angleterre puis part faire le tour du monde avec son frère durant plusieurs années. Ses origines et ses voyages vont énormément influencer son style et son art de vivre.

Pendant un temps, de Beistegui va collaborer avec Le Corbusier. Mais son intérêt pour le modernisme ne sera que de courte durée, et sa fascination pour le style néoclassique et baroque vont le pousser à chercher un lieu afin d’exploiter touteset  ses idées.  En 1938 il achète Groussay afin d’y réaliser son projet. Ce temple au style néoclassique revisité restera jusqu’à sa mort, sa marque de fabrique.

À Groussay, Charles de Bestegui aborde la décoration comme sur un plateau de cinéma, seul compte le résultat, peu importent les moyens… Ainsi, le double escalier de l’entrée n’est pas en bois mais en béton peint, le sol de la salle de bal, qui paraît au premier abord en marbre, est lui aussi en béton peint. Même les fissures aux murs sont peintes à la manière d’un trompe l’oeil…

« Son imagination est si fertile que ses imitateurs ne peuvent jamais le suivre et encore moins deviner ce que demain, il mettra à la mode. » Cecil Beaton

La bibliothèque toute hauteur a été créée en supprimant une partie de l’étage. Les deux escaliers colimaçons en bois d’acajou sont à l’image de ceux présents dans les châteaux anglais ou écossais. Les livres ont été choisit pour les matières et les couleurs de leurs couvertures. A l’époque de Beistegui, les murs étaient récouverts de tableaux.

Beistegui ne se conforme point aux tendances de son époque, il préfère les mélanges de styles. Il ne sélectionne pas les objets pour leur côté pratique et usuel mais avant tout pour ce qu’ils apportent à ses décors.

groussay_0007

Connaissance des Arts, 1955

groussay_0001

Connaissance des Arts, 1955

Petit bijou, le théâtre privé, avec ses potiches chinoises, sa loge d’honneur, ses grand lustre vénitiens et son tapis dessiné par la Manufacture de Madrid, est un des plus originaux de son temps.

Afin de recouvrir tous les sièges de la salle et le gainage, il aura fallu pas moins de 400 mètres de velours et de damas teints. Pendant 6 mois, tous les drapés ont été conçus, à la main, dans un atelier à Neuilly.

Lors de l’inauguration du théâtre en 1957, la comédie française joua « L’impromptu de Groussay ». Toujours dans le souci du détail, Beistegui joint à chacune des invitations un échantillon du tissu, pour que les femmes invitées puissent s’habiller en harmonie avec l’atmosphère du lieu.

Le parc de 31 hectares qui entoure le château est célèbre pour ses folies, qui donnent l’illusion de faire le tour du monde.

« Je suis aussi anachronique que si je remontais les Champs-Élysées en armure du Moyen-Âge. » Charles de Beistegui

La pagode chinoise, réalisée par Emilio Terry, nous emmène en Asie. Sa construction a nécessité de gros aménagements – le bassin et l’île ont été réalisés spécialement pour accueillir la pagode.

On passe par l’Egypte avec la pyramide, L’Italie avec le pont Palladien…

La Tente Tartare édifiée en 1960 et fabriquée en tôle peinte et en carreaux de Delft s’inspire de celle du roi Gustave III de Suède.

Il est toujours possible de visiter le château de Groussay, mais le mobilier et les objets ont était vendus aux enchères en 1999.

Shop the look

Le Château de Groussay par Charles de Beistegui

Décorateur et collectionneur d’art français, Charles de Beistegui est un artiste fasciné par l’aménagement. Il va faire du chateau de Groussay une œuvre originale et esthétique, empreinte du « goût Beistegui ».

Issu d’une famille basque, immigrée au Mexique, qui a fait fortune dans les mines d’argent, Charles de Bestegui étudie en Angleterre puis part faire le tour du monde avec son frère durant plusieurs années. Ses origines et ses voyages vont énormément influencer son style et son art de vivre.

Pendant un temps, de Beistegui va collaborer avec Le Corbusier. Mais son intérêt pour le modernisme ne sera que de courte durée, et sa fascination pour le style néoclassique et baroque vont le pousser à chercher un lieu afin d’exploiter touteset  ses idées.  En 1938 il achète Groussay afin d’y réaliser son projet. Ce temple au style néoclassique revisité restera jusqu’à sa mort, sa marque de fabrique.

À Groussay, Charles de Bestegui aborde la décoration comme sur un plateau de cinéma, seul compte le résultat, peu importent les moyens… Ainsi, le double escalier de l’entrée n’est pas en bois mais en béton peint, le sol de la salle de bal, qui paraît au premier abord en marbre, est lui aussi en béton peint. Même les fissures aux murs sont peintes à la manière d’un trompe l’oeil…

« Son imagination est si fertile que ses imitateurs ne peuvent jamais le suivre et encore moins deviner ce que demain, il mettra à la mode. » Cecil Beaton

La bibliothèque toute hauteur a été créée en supprimant une partie de l’étage.  Les deux escaliers colimaçons en bois d’acajou sont à l’image de ceux présents dans les châteaux anglais ou écossais. Les livres ont été choisit pour les matières et les couleurs de leurs couvertures. A l’époque de Beistegui, les murs étaient récouverts de tableaux.

Beistegui ne se conforme point aux tendances de son époque, il préfère les mélanges de styles. Il ne sélectionne pas les objets pour leur côté pratique et usuel mais avant tout pour ce qu’ils apportent à ses décors.

groussay_0001

Connaissance des Arts, 1955

Petit bijou, le théâtre privé, avec ses potiches chinoises, sa loge d’honneur, ses grand lustre vénitiens et son tapis dessiné par la Manufacture de Madrid, est un des plus originaux de son temps.

Afin de recouvrir tous les sièges de la salle et le gainage, il aura fallu pas moins de 400 mètres de velours et de damas teints. Pendant 6 mois, tous les drapés ont été conçus, à la main, dans un atelier à Neuilly.

Lors de l’inauguration du théâtre en 1957, la comédie française joua « L’impromptu de Groussay ». Toujours dans le souci du détail, Beistegui joint à chacune des invitations un échantillon du tissu, pour que les femmes invitées puissent s’habiller en harmonie avec l’atmosphère du lieu.

Le parc de 31 hectares qui entoure le château est célèbre pour ses folies, qui donnent l’illusion de faire le tour du monde.

« Je suis aussi anachronique que si je remontais les Champs-Élysées en armure du Moyen-Age. » Charles de Beistegui

La pagode chinoise, réalisée par Emilio Terry, nous emmène en Asie. Sa construction a nécessité de gros aménagements – le bassin et l’île ont été réalisés spécialement pour accueillir la pagode.

On passe par l’Egypte avec la pyramide, L’Italie avec le pont Palladien…

La Tente Tartare édifiée en 1960 et fabriquée en tôle peinte et en carreaux de Delft s’inspire de celle du roi Gustave III de Suède.

La Tente Tartare édifiée en 1960 et fabriquée en tôle peinte et en carreaux de Delft s’inspire de celle du roi Gustave III de Suède.

Il est toujours possible de visiter le château de Groussay, mais le mobilier et les objets ont était vendus aux enchères en 1999.

Shop the look

FacebookPinterest
Tous nos articles
FacebookPinterest