

La Villa Kérylos – Hommage Vivant à la Grèce Antique
Mathématicien, historien, archéologue, numismate, et surtout érudit insatiable, Théodore Reinach touche à tout avec une rigueur prodigieuse. Député de Savoie, il est aussi un ardent défenseur du patrimoine : il porte la loi de 1913 sur la protection des monuments historiques et lègue, à sa mort, la Villa Kérylos à l’Institut de France afin que ce joyau traverse le temps. Fabrice Reinach, son petit-fils, résume ainsi l’essence de son œuvre : « L’Esprit Grec fut à la fois chez lui rêve et réalité, mémoire et présent. » Considéré comme l’un des principaux hellénistes du début du XXème siècle, il fit construire sa maison au bord de la Méditerranée derrière les montagnes d’Èze, un site qu’il comparait à celui des temples grecs.
Entre Nice et Monaco, à Beaulieu-sur-Mer, la Villa Kérylos se dresse sur un promontoire rocheux dominant la baie des Fourmis, telle une ode à la Grèce antique. Elle tient son nom d’un oiseau mythologique, symbole de bonheur et de bon augure.
Hommage vibrant à la civilisation qui a donné naissance à la démocratie, elle est une œuvre d’art totale. Du sol au plafond, chaque détail a été pensé, dessiné et réalisé sur mesure.
Des fresques aux meubles, en passant par la vaisselle, les textiles, jusqu’aux poignées de porte et interrupteurs, tout a été conçu, dessiné et réalisé en seulement six ans, entre 1902 et 1908.


Théodore Reinach confie la conception de la villa à Emmanuel Pontremoli, jeune architecte visionnaire à la sensibilité unique. Cette commande de prestige, assortie d’un budget illimité, permet à Pontremoli de déployer toute sa créativité. Spécialiste de l’architecture antique, il approfondit son expertise grâce à des fouilles en Asie Mineure, et à sa victoire au prestigieux Grand Prix de Rome, qui lui ouvrit les portes de la Villa Médicis.
« Je sais, disait Reinach, que toute restauration, reproduction ou reconstruction d’une villa historique n’a aucun sens. »
Bien plus qu’une réplique, la Villa Kérylos réinvente l’Antiquité grecque en fusionnant ses canons esthétiques avec les innovations de son temps.
Pensée comme la demeure idéale d’un aristocrate hellénistique, elle intègre tout le confort moderne, dissimulé avec une subtilité qui confère à l’illusion un caractère saisissant.


Son architecture s’inspire des demeures aristocratiques de l’île de Délos au IIe siècle av. J.-C. Son plan s’articule autour d’un péristyle, vaste cour centrale entourée de douze colonnes monolithes en marbre blanc de Carrare.
Si la Grèce antique constitue l’âme de la Villa Kérylos, celle-ci s’enrichit également d’influences venues de Rome, de l’Égypte et du Moyen-Orient, tissant un voyage sensoriel à travers les grandes civilisations méditerranéennes.


Chaque pièce de la villa est ornée de fresques et de mosaïques puisées dans les chefs-d’œuvre antiques, sans toutefois en être des copies.
Thèmes et motifs ont été minutieusement sélectionnés et réinterprétés, passant d’un support à l’autre. Les peintures du péristyle sont par exemple des adaptations de motifs originellement peints sur des vases.

Pontremoli a confié à des artisans vénitiens la réalisation de près de 2000 mètres carrés de sols en mosaïque


Si la Villa reconstitue jusque dans les moindres détails le raffinement des palais grecs de l’Antiquité, son mobilier en est l’un des aspects les plus remarquables.
Emmanuel Pontremoli en a conçu l’intégralité :
« Théodore Reinach – écrit Pontremoli dans ses mémoires – était trop occupé par ses activités scientifiques et par son rôle de député, il m’a laissé une liberté totale. J’ai dessiné les meubles, l’argenterie et la céramique. J’ai fait broder les rideaux et le linge de maison. J’ai conçu chaque lampe. »


Marqueteries signées Bettenfeld, céramiques d’Émile Lenoble, fresques de Jaulmes et Karbowsky, mosaïques minutieuses : chaque détail parachève l’illusion d’un voyage hors du temps.
Les motifs et formes sont adaptés, transformés, avec une liberté qui présage déjà l’Art Déco.


Mais la Villa Kérylos a également été pensée pour être une maison pratique, qui reflète la personnalité de son propriétaire.
La bibliothèque, la plus vaste pièce de la villa, témoigne de sa soif de savoir. Le plan dispose également de pièces dédiées à la vie familiale, et d’un sublime espace de réception.
Reinach y organisait parfois des banquets où les invités dînaient en position allongée, comme à l’époque.

À l’étage se trouvent les espaces de nuit, riches de fresques et de tentures ; les suites de Théodore Reinach et de son épouse, ainsi que plusieurs chambres pour les convives.

La Villa dispose de toutes les avancées technologiques et du confort de son époque ; lumière électrique, chauffage central, salles de bains avec eau chaude.


Les espaces extérieurs sont tout aussi impressionnants.
Le jardin offre une vue imprenable sur la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat et ses magnifiques demeures.
Des oliviers, vignes, grenadiers, myrtes, ou encore palmiers et papyrus y recréent l’atmosphère grecque sous le soleil de la Côte d’Azur.
Tandis que l’imposant toit terrasse étends la vue jusqu’en Italie.


Désormais gérée par le Centre des Monuments Nationaux, la Villa Kérylos continue d’émerveiller ses visiteurs. Lieu de transmission, elle accueille expositions et événements culturels, prolongeant ainsi l’esprit de partage voulu par Reinach.
Comme l’écrivait ce dernier en 1908 : « Que de fois, depuis la grande Renaissance, n’a-t-il pas fallu recourir à une nouvelle inoculation du sérum hellénique pour sauver notre culture du maniérisme ou de la barbarie ! »
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La Villa Kérylos,
Hommage Vivant à la Grèce Antique
Mathématicien, historien, archéologue, numismate, et surtout érudit insatiable, Théodore Reinach touche à tout avec une rigueur prodigieuse.
Député de Savoie, il est aussi un ardent défenseur du patrimoine : il porte la loi de 1913 sur la protection des monuments historiques et lègue, à sa mort, la Villa Kérylos à l’Institut de France afin que ce joyau traverse le temps.
Fabrice Reinach, son petit-fils, résume ainsi l’essence de son œuvre : « L’Esprit Grec fut à la fois chez lui rêve et réalité, mémoire et présent. » Considéré comme l’un des principaux hellénistes du début du XXème siècle, il fit construire sa maison au bord de la Méditerranée derrière les montagnes d’Èze, un site qu’il comparait à celui des temples grecs.

Entre Nice et Monaco, à Beaulieu-sur-Mer, la Villa Kérylos se dresse sur un promontoire rocheux dominant la baie des Fourmis, telle une ode à la Grèce antique. Elle tient son nom d’un oiseau mythologique, symbole de bonheur et de bon augure.
Hommage vibrant à la civilisation qui a donné naissance à la démocratie, elle est une œuvre d’art totale. Du sol au plafond, chaque détail a été pensé, dessiné et réalisé sur mesure.
Des fresques aux meubles, en passant par la vaisselle, les textiles, jusqu’aux poignées de porte et interrupteurs, tout a été conçu, dessiné et réalisé en seulement six ans, entre 1902 et 1908.

Théodore Reinach confie la conception de la villa à Emmanuel Pontremoli, jeune architecte visionnaire à la sensibilité unique.
Spécialiste de l’architecture antique, il approfondit son expertise grâce à des fouilles en Asie Mineure, et à sa victoire au prestigieux Grand Prix de Rome, qui lui ouvrit les portes de la Villa Médicis.
Cette commande de prestige, assortie d’un budget illimité, permet à Pontremoli de déployer toute sa créativité.

« Je sais, disait Reinach, que toute restauration, reproduction ou reconstruction d’une villa historique n’a aucun sens. »
Bien plus qu’une réplique, la Villa Kérylos réinvente l’Antiquité grecque en fusionnant ses canons esthétiques avec les innovations de son temps.
Pensée comme la demeure idéale d’un aristocrate hellénistique, elle intègre tout le confort moderne, dissimulé avec une subtilité qui confère à l’illusion un caractère saisissant.

Son architecture s’inspire des demeures aristocratiques de l’île de Délos au IIe siècle av. J.-C. Son plan s’articule autour d’un péristyle, vaste cour centrale entourée de douze colonnes monolithes en marbre blanc de Carrare.
Si la Grèce antique constitue l’âme de la Villa Kérylos, celle-ci s’enrichit également d’influences venues de Rome, de l’Égypte et du Moyen-Orient, tissant un voyage sensoriel à travers les grandes civilisations méditerranéennes.


Chaque pièce de la villa est ornée de fresques et de mosaïques puisées dans les chefs-d’œuvre antiques, sans toutefois en être des copies.
Thèmes et motifs ont été minutieusement sélectionnés et réinterprétés, passant d’un support à l’autre. Les peintures du péristyle sont par exemple des adaptations de motifs originellement peints sur des vases.

Si la Villa reconstitue jusque dans les moindres détails le raffinement des palais grecs de l’Antiquité, son mobilier en est l’un des aspects les plus remarquables. Emmanuel Pontremoli en a conçu l’intégralité :
« Théodore Reinach – écrit Pontremoli dans ses mémoires – était trop occupé par ses activités scientifiques et par son rôle de député, il m’a laissé une liberté totale. J’ai dessiné les meubles, l’argenterie et la céramique. J’ai fait broder les rideaux et le linge de maison. J’ai conçu chaque lampe. »
Pontremoli a confié à des artisans vénitiens la réalisation de près de 2000 mètres carrés de sols en mosaïque

Marqueteries signées Bettenfeld, céramiques d’Émile Lenoble, fresques de Jaulmes et Karbowsky, mosaïques minutieuses : chaque détail parachève l’illusion d’un voyage hors du temps.
Les motifs et formes sont adaptés, transformés, avec une liberté qui présage déjà l’Art Déco.

Mais la Villa Kérylos a également été pensée pour être une maison pratique, qui reflète la personnalité de son propriétaire.
La bibliothèque, la plus vaste pièce de la villa, témoigne de sa soif de savoir. Le plan dispose également de pièces dédiées à la vie familiale, et d’un sublime espace de réception.
Reinach y organisait parfois des banquets où les invités dînaient en position allongée, comme à l’époque.

À l’étage se trouvent les espaces de nuit, riches de fresques et de tentures ; les suites de Théodore Reinach et de son épouse, ainsi que plusieurs chambres pour les convives.

La Villa dispose de toutes les avancées technologiques et du confort de son époque ; lumière électrique, chauffage central, salles de bains avec eau chaude.

Les espaces extérieurs sont tout aussi impressionnants.
Le jardin offre une vue imprenable sur la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat et ses magnifiques demeures.
Des oliviers, vignes, grenadiers, myrtes, ou encore palmiers et papyrus y recréent l’atmosphère grecque sous le soleil de la Côte d’Azur.
Tandis que l’imposant toit terrasse étends la vue jusqu’en Italie.

Désormais gérée par le Centre des Monuments Nationaux, la Villa Kérylos continue d’émerveiller ses visiteurs. Lieu de transmission, elle accueille expositions et événements culturels, prolongeant ainsi l’esprit de partage voulu par Reinach.
Comme l’écrivait ce dernier en 1908 : « Que de fois, depuis la grande Renaissance, n’a-t-il pas fallu recourir à une nouvelle inoculation du sérum hellénique pour sauver notre culture du maniérisme ou de la barbarie ! »
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