Dans l'atelier de Alice Lahana

Dans l’atelier d’Alice Lahana

Cela fait un an que l’artisan designer Alice Lahana a lancé sa propre collection de mobilier et d’accessoires. La jeune designer, qui fabrique chacune de ses pièces intégralement à la main dans son atelier de l’Est parisien, nous explique son travail, ses inspirations, son quotidien…

Rentrée à 20 ans aux Beaux-Arts, elle effectue lors de sa quatrième année un programme d’échange au Brésil, qui va bouleverser son parcours. À Sao Paulo, Alice Lahana découvre une nouvelle culture, une architecture brutaliste, mais surtout, le travail du bois. Elle se rend dans l’atelier de l’université pour fabriquer ses premières pièces.

« On ne se comprenait pas et on ne parlait pas la même langue, mais on a réussi à construire un fauteuil ensemble. »

De retour à Paris, la jeune femme s’oriente vers la menuiserie et passe son CAP à 25 ans avant d’intégrer les équipes de Patrick Seguin. Elle dirigera par la suite un FabLab à la Parsons School of Design.
Passionnée par la création contemporaine, elle crée l’Observatoire Magazine pour mettre en valeur les jeunes créateurs qui tentent d’abattre les frontières entre les disciplines et de redéfinir le processus de création. Alice Lahana met ensuite le magazine entre parenthèses (tout en continuant à nourrir le compte Instagram @lobservatoire.magazine) pour créer son propre atelier.

Alice Lahana
Alice Lahana avec le miroir Ondulation

« Envisager l’objet comme une sculpture »

Alice nous décrit une journée type : « je descends dans mon atelier, qui est au rez-de-chaussée de ma maison ; j’alterne entre commandes et expérimentations. En ce moment je réalise une commande de vitrine pour un concept store à Barcelone.

Ma pièce la plus complexe est sans doute le miroir Ondulation. J’ai dû faire beaucoup de prototypes pour trouver la meilleure méthode de fabrication. Je découpe une forme improvisée pour créer un cadre en bois, puis je crée les ondulations avec un ciseau à bois. La réalisation me prend environ 6 heures. La collection Arles est elle aussi assez technique. Cela repose sur un assemblage de tasseau, tous connectés entre eux. Ce que j’aime dans ce processus, c’est que la structure ne trouve sa force qu’une fois le dernier tasseau en place. Avant cela elle est flexible, encore précaire.

L’inspiration et les nouvelles idées me viennent d’un coup, sans que je les anticipe. Le travail manuel est très important pour moi, quand l’idée arrive en tête, j’éprouve très vite l’envie d’utiliser mes mains pour faire naître l’objet.

Mes projets ? J’aimerais dédier plus de temps à l’expérimentation, tendre vers de nouveaux processus comme par exemple développer du cuir végétal. J’ai aussi des projets de luminaires en plâtre et j’aimerais pour cela apprendre des techniques de moulage. Le bois est mon matériel de prédilection mais j’adorais le faire dialoguer avec d’autres matières, avec l’idée de revenir aux bases, de n’utiliser que des ressources naturelles.

La découpe du miroir
La fabrication du vase Hasard 1
La carafe Bulle

Quelles sont vos inspirations ? 

« Je travaille dans un milieu très masculin. En tant que menuisière, on a souvent fait doubler les prix à la vue de mon nom. Charlotte Perriand est sans doute une des designers qui m’inspire le plus, déjà par son parcours, c’est une femme qui a évolué entourée d’hommes et qui, malgré tous les bâtons qu’on pouvait lui mettre dans roues, gardait une énergie, une passion et une liberté, qui inspirent énormément. Mais aussi par son travail de design, pour lequel où elle n’a pas hésité à voyager dans le monde entier pour s’inspirer des cultures et se les approprier pour ses créations. Son travail artistique est fascinant et on sent que son inspiration venait de partout. »
« Je dirais aussi Muller Van Severen, ce qu’ils dessinent est à la fois efficace et sensibles. C’est tellement simple et évident que, lorsqu’on voit les créations, on se demande comment on a fait pour ne pas le faire plus tôt. »

Un voyage marquant ? 

« L’Islande – c’est complètement irréel comme paysage et c’est bouleversant de se retrouver là-dedans. On passait du volcan au glacier, aux tempêtes de sable noir et on était tout petit face à tout ça. C’était prenant, déroutant. »

Avez-vous décoré votre appartement avec vos propres créations ? 

« Oui, après mes études, quand je me suis lancé dans la fabrication de meubles, je les ai créés d’abord pour chez moi. J’ai le fauteuil que j’ai réalisé au Brésil dans mon salon et plein d’autres objets qui appartiennent à cette époque-là. J’ai aussi réalisé mon lit. J’ai plusieurs de mes récentes créations récentes, comme les miroirs, installés un peu partout… »

Votre endroit préféré ? 

« Le café du coin. Pour moi, cela évoque les retrouvailles, les amitiés, la simplicité… »

Le miroir Ondulation
Carafe Bulle blanche

Les créations de Alice Lahana

Dans l’atelier d’Alice Lahana

Cela fait un an que l’artisan designer Alice Lahana a lancé sa propre collection de mobilier et d’accessoires. La jeune designer, qui fabrique chacune de ses pièces intégralement à la main dans son atelier de l’Est parisien, nous explique son travail, ses inspiration, son quotidien…

Alice Lahana

Rentrée à 20 ans aux Beaux-Arts, elle effectue lors de sa quatrième année un programme d’échange au Brésil, qui va bouleverser son parcours. À Sao Paulo, Alice Lahana découvre une nouvelle culture, une architecture brutaliste, mais surtout, le travail du bois. Elle se rend dans un l’atelier de l’université pour fabriquer ses premières pièces.

« On ne se comprenait pas et on ne parlait pas la même langue, mais on a réussit à construire un fauteuil ensemble. »

Alice Lahana et le miroir Ondulation

De retour à Paris, la jeune femme s’oriente vers la menuiserie et passe son CAP à 25 ans avant d’intégrer les équipes de Patrick Seguin. Elle dirigera par la suite un FabLab à la Parsons School of Design.
Passionnée par la création contemporaine, elle crée l’Observatoire Magazine pour mettre en valeur les jeunes créateurs qui tentent d’abattre les frontières entre les disciplines et de redéfinir le processus de création. Alice Lahana met ensuite le magazine entre parenthèses (tout en continuant à nourrir le compte Instagram @lobservatoire.magazine) pour créer son propre atelier.

Carafe Bulle

« Envisager l’objet comme une sculpture »

Alice nous décrit une journée type : « je descends dans mon atelier, qui est au rez-de-chaussée de ma maison ; j’alterne entre commandes et expérimentations. En ce moment je réalise une commande de vitrine pour un concept store à Barcelone.

Ma pièce la plus complexe est sans doute le miroir Ondulation. J’ai dû faire beaucoup de prototypes pour trouver la meilleure méthode de fabrication. Je découpe une forme improvisée pour créer un cadre en bois, puis je crée les ondulations avec un ciseau à bois. La réalisation me prend environ 6 heures. La collection Arles est elle aussi assez technique. Cela repose sur un assemblage de tasseau, tous connectés entre eux. Ce que j’aime dans ce processus, c’est que la structure ne trouve sa force qu’une fois le dernier tasseau en place. Avant cela, elle est flexible, encore précaire.

L’inspiration et les nouvelles idées me viennent d’un coup, sans que je les anticipe. Le travail manuel est très important pour moi, quand l’idée arrive en tête, j’éprouve très vite l’envie d’utiliser mes mains pour faire naître l’objet.

La fabrication du vase Hasard 1

Mes projets ? J’aimerais dédier plus de temps à l’expérimentation, tendre vers de nouveaux processus comme par exemple développer du cuir végétal. J’ai aussi des projets de luminaires en plâtre et j’aimerais pour cela apprendre des techniques de moulage. Le bois est mon matériel de prédilection mais j’adorerais le faire dialoguer avec d’autres matières, avec l’idée de revenir aux bases, de n’utiliser que des ressources naturelles.

La découpe du miroir Ondulation

Quelles sont vos inspirations ? 

« Je travaille dans un milieu très masculin. En tant que menuisière, on a souvent fait doubler les prix à la vue de mon nom. Charlotte Perriand est sans doute une des designers qui m’inspire le plus, déjà par son parcours, c’est une femme qui a évolué entourée d’hommes et qui, malgré tous les bâtons qu’on pouvait lui mettre dans roues, gardait une énergie, une passion et une liberté, qui inspirent énormément. Mais aussi par son travail de design, pour lequel elle n’a pas hésité à voyager dans le monde entier pour s’inspirer des cultures et se les approprier pour ses créations. Son travail artistique est fascinant et on sent que son inspiration venait de partout. »
« Je dirais aussi Muller Van Severen, ce qu’ils dessinent est à la fois efficace et sensible. C’est tellement simple et évident que, lorsqu’on voit les créations, on se demande comment on a fait pour ne pas le faire plus tôt. »

Carafe Bulle blanche

Un voyage marquant ? 

« L’Islande – c’est complètement irréel comme paysage et c’est bouleversant de se retrouver là-dedans. On passait du volcan au glacier, aux tempêtes de sable noir et on était tout petit face à tout ça. C’était prenant, déroutant. »

Avez-vous décoré votre appartement avec vos propres créations ? 

« Oui, après mes études, quand je me suis lancée dans la fabrication de meubles, je les ai créés d’abord pour chez moi. J’ai le fauteuil que j’ai réalisé au Brésil dans mon salon et plein d’autres objets qui appartiennent à cette époque-là. J’ai aussi réalisé mon lit. J’ai plusieurs de mes récentes créations récentes, comme les miroirs, installés un peu partout… »

Votre endroit préféré ?

« Le café du coin. Pour moi, cela évoque les retrouvailles, les amitiés, la simplicité… »

Le miroir Ondulation

Les créations de Alice Lahana

FacebookPinterest
Tous nos articles
FacebookPinterest